“Voici du texte à chanter.”

Forme du nom sans diminutif.

Noter la survie en français moderne (“grand’mère”) de cette forme féminine des adjectifs dits de la 2me déclinaison (“grant”, “fort”).

Comparer l’anglais moderne “device”.

Expression inconnue: peut-être une invention d’auteur pour évoquer une splendeur digne d’une princesse sarrasine...

Se trouve aussi au masculin, i.e. “meschin”, “jeune homme”. De l’arabe “meskin”: “pauvre” (d’où vient notre “mesquin” moderne).

Comparer l’anglais “face”.

La forme médiévale se conserve dans l’“égard” du français moderne.

En ancien picard, l’article féminin au singulier est souvent identique à la forme masculine.

“Gaudine” est une forme plutôt poétique...

Notons les deux formes francienne (“oisel”, “oiseaus”) et picarde (“oisiau”, “oisiaus”/“oisax”).

“Clamer” persiste dans la langue moderne, mais en tant que verbe transitif, i.e. “clamer son innocence”. Cf. l’anglais “to claim”.

“...Dont se clama orphenine”: “(devant ce beau spectacle) elle se lamenta comme misérable, orpheline”.

“Lasse moi...”: “que je suis misérable...”.

“Lasse moi”: “que je suis misérable”.

La pauvre Nicolette est à la fois malheureuse et prisonnière.

Notons que deux mots en français moderne: “captif” et “chétif” (“pauvre”, “débile”) dérivent du seul “chaitif”. La forme médiévale survit en anglais archaïque: “caitive wretch”.

A ne pas confondre “damoisel” avec la forme féminine “damoisele”....

“Mon (jeune) seigneur”. La forme sujet de ce mot à deux formes (“sire”: “seignor”) survit en français moderne, mais dans le seul contexte royal.

“Ja” sert ici à renforcer l’affirmation.

Comme celle du cas régime, la forme picarde de l’article féminin (cas sujet) peut être identique à la forme masculine.

En ancien français, ce verbe se termine en “-er”; et la forme en “-ss-” représente un développement moderne, suivant la transformation en “-ir”.

Particule négative de renforcement: “pas une miette”.

“Traire male vie”: “mener une vie pénible”, “traîner une existence misérable”. “Traire” existe bien en français moderne, mais au sens restreint (et bucolique): “traire une vache”...

Ici, plus précisément: “difficile”, “pénible”.

C’est la vieille forme du cas sujet “fiz” qui survit dans les nobles noms anglais en “Fitz-”: Fitzroy (“fiz le roy”), Fitzgerald, Fitzwilliam...

Déclinaison:

	Singulier	Pluriel
Sujet	fils/fiz	fil
Régime	fil	fiz

“La Vierge Marie”.

Au sens strict: “miette” (objet de valeur minime, employé comme négatif de renforcement).

Combinaison des deux éléments “je” et “le”. Cas analogue: la combinaison de la préposition et de l’article défini (“de + le”: “del”).

En français moderne, “puis” s’emploie normalement dans les constructions interrogatives.

A noter la position du pronom, devant le verbe auxiliaire (et non devant l’infinitif, comme en français moderne).

“Dire” (par opposition à “chanter”).

“Or dient et content et fablent” = “Voici du texte à dire, raconter et réciter ensemble”.

Nicolette, héroïne de la “chantefable”.

“Si” + “que” = “comme”.

A noter que le conteur s’adresse à son public.

A ne pas confondre avec l’“oï” du prétérit d’“avoir”. Pour éviter toute confusion “oïr” se verra vite remplacé par “entendre”.

Avec “noïse” = “annonce d’une nouvelle”.

En ancien picard, l’article féminin au singulier est souvent identique à la forme masculine.

Cf. l’anglais “noise”. Le mot n’existe plus en français moderne que dans l’expression “chercher noise à quelqu’un” = “lui chercher querelle”.

En ancien picard, l’article féminin au singulier est souvent identique à la forme masculine.

Nicolette, héroïne de la “chantefable”.

Désigne ici le vicomte, Garin de Beaucaire, père d’Aucassin.

Notez la distinction entre la forme du cas sujet (“cuens”) et celle du cas régime (“comte”).

Ville ou château de Beaucaire (Gard) sur la rive droite du Rhône.

En français moderne le sens de “meurtrier” s’est affaibli pour signifier “contusionner”. Le sens original a subsisté dans “meurtrier” et “meurtre”.

Contraction des deux éléments.

C’est-à-dire, le père adoptif de Nicolette.

“Mon Seigneur” (cf. l’anglais: “Sire”). Noter la distinction entre la forme du cas sujet (“Sire”) et celle du cas régime (“Seignor”).

Notez la distinction entre la forme du cas sujet (“visquens”) et celle du cas régime (“visconte”).

Nicolette, héroïne de la “chantefable”.

Le préfix “tres-” reforce le sens de l’adjectif. (Voir aussi: “tresgrant”, “trestos” etc).

En ancien picard, l’article féminin au singulier est souvent identique à la forme masculine.

Sous l’influence de l’adverbe de négation “ne”, “rien” devient un pronom négatif en ancien français. (Le mot reste pourtant positif dans une expression comme: “sans rien dire”).

En ancien picard, le 3me pronom personnel féminin est souvent identique à la forme masculine.

Ce verbe (qui a deux formes de l’infinitif) ne survit en français moderne que dans le cas très restreint de l’expression “un tollé général” (“clameur de protestation visant la suppression d’un abus”).

Plus commun que “ou” en ancien français, “ne” peut coordonner 2 compléments dépendant d’une proposition qui n’est pas purement affirmative.

En français moderne, “d’emblée” garde un sens d’action rapide qui est sous-entendu dans le verbe d’ancien français.

Dans les manuscrits, les formes “je” et “en” ne s’élident pas toujours en “j’en”...

A noter qu’en tant que verbe transitif, “morir” peut avoir le sens de “tuer”. (Voir plus haut dans ce texte). En français moderne, cette forme “muir” s’est standardisée en “meurs”.

Conjugaison médiévale:

1ère personne	muir
2me personne	muers
3me personne	muert
4me personne	morons
5me personne	morez
6me personne	muerent

Mot germanique entré dans le vocabulaire d’ancien français. Le “feud”, c’est le droit de vengeance appartenant aux parents d’une victime.

“Ce qui est juste”, “justice”.

Dans ce contexte conjonctionnel, “que” est analogue au “car” moderne.

“Occire” survit en français moderne, mais comme archaïsme (un peu analogue au “to slay” anglais).

En ancien français, il y a deux formes sujet et régime de cet adjectif de nombre:

Sujet	doi/dui
Régime	deus/dous

Renforce souvent l’impératif en ancien français.

Ce verbe (qui a deux formes de l’infinitif) ne survit en français moderne que dans le cas très restreint de l’expression “un tollé général” (“clameur de protestation visant la suppression d’un abus”).

Sous l’influence de l’adverbe de négation “ne”, “rien” devient un pronom négatif en ancien français. (Le mot reste pourtant positif dans une expression comme: “sans rien dire”).

“Seigneur” (cf. l’anglais: “Sire”). Noter la distinction entre la forme du cas sujet (“Sire”) et celle du cas régime (“Seignor”).

Notez la distinction entre la forme du cas sujet (“cuens/quens”) et celle du cas régime (“conte/comte”).

Renforce souvent l’impératif en ancien français.

Avec “laisser”: “laisser tranquille”. A ne pas confondre avec le verbe “estre”. “Ester” survit en français légal: “ester en justice” (“se présenter devant la Cour”).

Nicolette, héroïne de la “chantefable”.

Voir plus haut, “caitive” aux deux sens: “captive”, “malheureuse”. Rappel: deux mots en français moderne (“captive” et “chétive”) dérivent du seul “chaitive”.

Cette forme picarde survit en anglais archaïque: “caitive wretch”.

À comparer la forme très médiévale du mot anglais “strange”.

“Si” sert à souligner l’action de cette phrase. A ne pas confondre avec “se” (le “si” conditionnel du français moderne).

L’emploi comme substantif de l’infinitif verbal n’est pas rare en ancien français: voir aussi “le boivre”, “le manger” (“boisson”, “alimentation”).

Dans le contexte de cette chantefable, il s’agit sans doute d’Arabes d’Espagne.

Jumelé ainsi avec “bautisie”, “lever” a un sens précis: “tenir sur les fonts baptismaux”.

Notons la présence en ancien français de plusieurs verbes en “-ier”, dont la conjugaison se standardisera en “-er”. Ainsi: “bautisier: baptiser”.

Dans ces verbes en “-ier”, la forme picarde du féminin du participe passé est “-ie” (en francien standard: “-iee”). Ainsi: “levee et bautisie”.

A noter l’emploi du subjonctif dans cet énoncé hypothétique. (Voir aussi plus loin dans cette phrase: “gaegnast”.)

Désigne en ancien français un jeune homme noble, qui n’est pas encore chevalier, mais qui va l’être.

Ce mot “bacheler” (en francien standard) a le sens “jeune” qui subsiste en anglais moderne: “bachelor”.

Par contraction des deux éléments, “de + le” devient “du”, en passant par une étape intermédiaire: “del”, que l’on trouve souvent en ancien français (à côté de la forme moderne).

Notons l’ordre des mots (souplesse de la syntaxe en ancien français): “...qui del pain li gaegnast...” (i.e., “qui lui gagnât du pain...”).

A noter l’emploi du subjonctif dans cet énoncé hypothétique...

“Par honor”: “en tout honneur”.

Cette forme en “-nd-” est archaïque: “prendons”, “prendés” et cetera, passant de bonne heure en “prenons”, “prenez”.

En ancien picard, l’article féminin au singulier est souvent identique à la forme masculine. Ainsi: “le fille”.

A ne pas confondre ces deux mots: “conte” (variante de “comte”) et “conte” (“récit”, “histoire”).

Rappel des deux formes de ce nom:

	Singulier	Pluriel
Sujet	cuens	conte
Régime	conte	contes

Ce verbe subsiste en français moderne sous la seule forme du mot “outrecuidance” (“présomption”).

Autrement dit, “faire sa maîtresse (de)”.

A ne pas confondre avec l’adverbe négatif. Cette conjonction “ne” replace “et” dans les phrases dubitatives et négatives (l’analogue moderne: “ni”).

L’ancien picard présente souvent les formes du possessif en “no”, “vo” (au lieu du “nostre” et du “vostre” du francien qui passeront en français moderne).

Voici la forme dernière (et moderne) de la contraction des 2 éléments “de” et “le” (en passant par l’étape “del”).

En ancien français, ce mot a plutôt le sens de “monde”. Ici, l’expression “tos les jors du siècle” se traduit par: “toujours et à jamais”.

L’ancien picard présente souvent les formes du possessif en “no”, “vo” (au lieu du “nostre” et du “vostre” du francien qui passeront en français moderne).

Sont multiples les variantes de ce petit mot! A côté des formes “anme” et “ame”, on trouve (par attraction analogique): “alne”, “arme” - et parfois même “asme”.

“Que” est ici analogue au “car” du français moderne.

La forme “enterriés” s’explique ou bien par une métathèse (transposition d’éléments), ou bien par un trait dialectal qui a donné naissance à la forme anglaise: “to enter”.

(Avec négatif): “jamais”.

“Quérir” fait partie du français littéraire.

“Mais que”: “si ce n’est que...”, “(sauf) à condition que...”, “à cette exception près que...”.

“Mais que”: “si ce n’est que...”, “(sauf) à condition que...”, “à cette exception près que...”.

Nicolette, héroïne de la “chantefable”.

Le préfix “tres-” reforce le sens de l’adjectif. (Voir aussi: “tresgrant”, “trestos”, “trescrestien” etc).

Conjugaison d’“amer” (noter la forme de l’infinitif en ancien français):

1ère personne	aim
2me personne	aimes
3me personne	aime
4me personne	amons
5me personne	amez
6me personne	aiment

Emploi de “que” au sens de “car”. A noter l’orthographe variable en ancien français: “c-/qu-”.

“Fors” survit en français moderne, mais dans le domaine littéraire.

La forme “-x” représente l’orthographe “-ls” ou “-us”.

En tant que nom générique, “gent” est féminin: “la gent françoise”, “tote gent”. Mais au pluriel, désignant des individus (“les gens”), il est masculin.

“Tex...con...”: “tels...que...”.

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

En français moderne, c’est la forme “vieux” qui règne, sauf au singulier devant une voyelle: “le vieil homme”.

Déclinaison de “viel”:

	Singulier	Pluriel
Sujet	viels	viel
Régime	viel	viels/viex

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

En français moderne, c’est la forme “vieux” qui règne, sauf au singulier devant une voyelle: “le vieil homme”.

Voir aussi en français moderne l’expression adverbiale: “clopin-clopant”.

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

La forme féminine de l’adjectif est ici curieuse. Erreur de la part du scribe qui, en tout cas, veut combiner les deux éléments “tot” et “jor”? (Voir l’adjectif “toujours” du français moderne).

Forme avec “tot(e)”: l’adverbe “toujours” du français moderne.

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

On trouve aussi en ancien picard ces formes féminines en: “viés”/“viese(s)”.

Souterrain d’église où l’on enterrait des morts, et où les fidèles venaient prier devant les reliques.

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

On trouve aussi en ancien picard ces formes féminines en: “viés”/“viese(s)”.

Pour une fois, les deux formes francienne et picarde se maintiennent ensemble en français moderne: “cape” (et en anglais), et “chaperon”.

“Esrere”, “rere”: “raser”. Emploi adjectival: “râpées”, “usées”.

En ancien français, le démonstratif remplace souvent l’article défini (pour insister sur quelque chose).

On trouve aussi en ancien picard ces formes féminines en: “viés”/“viese(s)”.

En français moderne “déchaux” se dit de moines portant des sandales sans bas.

L’image de la jambe se maintient en français moderne, dans le mot “trumeau” (“pilier”), et dans le terme culinaire: “un trumeau de boeuf” (en anglais: “a shin of beef”).

A comparer la forme du francien: “ceus/cels”, avec celle du picard: “ciax” (comme dans le cas de “bels” et “biax”).

Conjugaison au présent:

1ère personne	vueil/voil
2me personne	vuels/voils
3me personne	vuelt/veut
4me personne	volons
5me personne	volez
6me personne	vuelent

Dans ce contexte, “clercs” désigne plutôt: “lettrés”, “étudiants” (par opposition aux vieux prêtres...).

Rappel:

Singulier sujet	“li bels clers” (ou “li beaus clers”)
Pluriel sujet	“li bel clerc”

Contraction des deux éléments.

Contraction des deux éléments.

On trouve ailleurs “rikes”, ce qui sert à indiquer plus précisement la prononciation dialectale de ce mot.

Remarquons le premier sens de cet adjectif au moyen âge: “puissant”, “redoutable”; puis, par extension: “noble - beau - riche...”.

Rappel de la déclinaison:

	Singulier	Pluriel
Sujet	buen	buen
Régime	bon	bons

“Hommes d’armes” (d’où notre “sergent” militaire).

“Sergent” désigne tout d’abord un homme libre; puis un serf travaillant dans la maison du seigneur; puis un homme à pied accompagnant le chevalier au combat; et enfin un soldat d’infanterie.

En français moderne comme en anglais, “franc” entend un caractère noble et ouvert.

Désignant d’abord les Francs germaniques, ce mot est à l’origine du nom de pays et de ses habitants: la France, les Français...

A comparer la forme du francien: “ceus/cels”, avec celle du picard: “ciax” (comme dans le cas de “bels” et “biax”).

Entendons: “...tellement courtoises qu’elles ont...”.

En ancien français, il y a deux formes sujet et régime de cet adjectif de nombre:

Sujet	doi/dui
Régime	deus/dous

Notez la forme du cas sujet en ancien français: “troi”.

A noter qu’en ancien français cet adjectif possessif ne se termine pas en “-s” au pluriel.

Le premier sens est “homme noble”, “seigneur”; mais dans ce contexte “dolce vita” évoqué par Aucassin rebelle, il s’agit des maris qui doivent partager leurs femmes “courtoises” avec quelques amants.

A noter la terminaison en “-s” pour désigner le sujet masculin au singulier.

A noter la terminaison en “-s” pour désigner le sujet masculin au singulier.

“Fourrure bicolore” (d’où le dérivé “varié”); “fourrure de premier choix”. (Cf. l’anglais “miniver”: “menu vair”).

“Fourrure grise” (d’écureuil).

C’est la langue anglaise qui maintient le sens premier de ce mot: “juggler”. “Jongleur” désigne au moyen âge non seulement quelqu’un qui lance des ballons en l’air, mais aussi: musicien, magicien, acrobate, conteur, bateleur, acteur - et même “auteur”.

Nos textes médiévaux saluent comme “rois” ces ménestrels qui se sont faits couronner dans les concours de la chanson.

Par contraction des deux éléments, “de + le” devient “du”, en passant par une étape intermédiaire: “del”, que l’on trouve souvent en ancien français (à côté de la forme moderne).

“Siecle” a deux sens en ancien français: 1) la vie humaine d’ici-bas (entendant selon le contexte “à jamais”: voir plus haut dans ce texte); 2) la vie mondaine: voilà le sens dans cette phrase.

A comparer la forme du francien: “ceus/cels”, avec celle du picard: “ciax” (comme dans le cas de “bels” et “biax”).

Conjugaison au présent:

1ère personne	vueil/voil
2me personne	vuels/voils
3me personne	vuelt/veut
4me personne	volons
5me personne	volez
6me personne	vuelent

“Mais que...”: “pourvu que...”. Pour garder cette valeur conditionnelle, “mais que” doit être accompagné du subjonctif.

“Mais que...”: “pourvu que...” (voir mot précédent).

Nicolette, héroïne de la “chantefable”.

Le préfix “tres-” reforce le sens de l’adjectif. (Voir aussi: “tresgrant”, “trestos”, “trescrestien” etc).

En dialecte picard, les formes “mi”, “ti”, “si” remplacent souvent les pronoms franciens “moi”, “toi” et “soi”.

Notez la distinction entre la forme du cas sujet (“visquens”) et celle du cas régime (“visconte”).

“Por nient”: “en vain”, “inutilement”.

“Plus”, “désormais” (avec “mais”: “jamais”).

En ancien picard, le 3me personne pronom personnel féminin est souvent identique à la forme masculine.

En ancien picard, les formes “vo/vos” et “no/nos” remplacent souvent les adjectifs possessifs du francien “vostre” et “nostre”.

“Ardre” ne survit que sous la forme de l’adjectif “ardent” (et du mot anglais “arson”).

En dialecte picard, les formes “mi”, “ti”, “si” remplacent souvent les pronoms franciens “moi”, “toi” et “soi”.

Noter la position renforcée (après le verbe) de ces pronoms à forme forte.

“Vous-même”.

Conjugaison de “peser” au présent de l’indicatif:

1ère personne	poise
2me personne	poises
3me personne	poise
4me personne	pesons
5me personne	pesez
6me personne	poisent

Par contraction des deux éléments, “de + le” devient “du”, en passant par une étape intermédiaire: “del”, que l’on trouve souvent en ancien français (à côté de la forme moderne).